CANTIQUE 88 

” LES LUMIERES DE LA FOI ”

Même titre : Les lumières de la Foi

REFRAIN
Je suis une lumière pure
Qui fait tout croire sûrement,
Dès lors que c’est Dieu qui l’assure
Et l’Église conjointement.

1
Je suis toute surnaturelle,
On ne m’apprend point par les sens.
Je suis obscure mais très belle,
Toute ma gloire est au dedans.

REFRAIN
2

Je suis la lumière de Vie
Qui conduit à la vérité ;
Il faut ou que je sois suivie
Ou qu’on reste en l’obscurité.

REFRAIN

Tableau dun autel surnaturelle

PONT : Chœur rajouté par Carlito

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux
Et paix sur terre aux hommes qu’Il aime !
Le Seigneur vient, le Seigneur vient !
Ah ! Ah ! Tout l’univers est dans ses mains ! »

5
Contentez-vous de ma lumière
Ne cherchez point les visions,
Et de l’Eglise votre mère,
Embrassez toutes les décisions.
6
Croyez Jésus dans son vicaire,
Dans tous ce qui touche à la foi,
Et prenez ce qu’il dit en chaire
Comme un oracle et sûr Loi.

REFRAIN

3
C’est moi qui donnais l’allégresse
Aux apôtre persécutés,
Qui les faisait courir sans cesse
Malgré toute difficultés.

4
Au milieu des plus grands supplices,
Je faisais rire les martyrs,
Je leur donnais plus de délices
Que leur cœur n’avait de désirs.

Cantique originale de Saint Louis-Marie GRIGNION de MONTFORT

CANTIQUE 88 : ” LES LUMIERES DE LA FOI “

1
Je suis une lumière pure
Qui fait tout croire sûrement,
Dès lors que c’est Dieu qui l’assure
Et l’Église conjointement.
2
Je suis toute surnaturelle,
On ne m’apprend point par les sens;
Je suis obscure, mais très belle,
Toute ma gloire est au-dedans.
3
Je suis la base inébranlable
De ce qu’on espère ici-bas,
Je suis l’argument admirable
De tout ce que l’on ne voit pas.
4
Je suis cette lampe luisante
Qui brille en un lieu ténébreux,
Je suis cette colonne ardente
Qui dans la nuit conduit aux cieux.
5
Je suis vraiment très nécessaire,
On ne voit Dieu que par la foi,
Aucun sans foi ne peut lui plaire,
Quand ce serait le plus grand roi.
6
Les sens font la bête charnelle,
La raison fait l’homme de bien;
Mais moi je fais l’homme fidèle,
L’homme de Dieu, le bon chrétien.
7
Je suis la lumière de vie
Qui conduit à la vérité;
Il faut que je sois suivie,
Ou qu’on reste en l’obscurité.
8
C’est moi qui fais chanter victoire
A de pauvres petits enfants,
C’est moi qui mérite la gloire
A tous les fidèles croyants.
9
C’est moi qui frappe et qui terrasse
Le démon, ce prince orgueilleux;
C’est moi qui lui résiste en face,
C’est moi qui le plonge en ses feux.
10
Je suis la victoire du monde
Lequel a tant d’autorité.
Il faut que sur moi l’on se fonde
Pour en voir la malignité.
11
Je captive et je mortifie
La chair et ses désirs charnels,
En lui montrant dans l’autre vie
Les douceurs des biens éternels.
12
Je rends l’homme pur sans malice
Dans le corps, l’esprit et le cœur,
Et puis j’en fais un sacrifice
Agréable aux yeux du Seigneur.
13
Je rends l’âme souple à la grâce
Et la chair soumise à l’esprit,
Et je fais voir que ce qui passe
Trompe, souille, damne et périt.
14
Je tue et je détruis les vices
Par ma divine pureté.
Sur les vertus et les justices
J’ai droit et pleine autorité.
15
Je suis en Dieu toute-puissante,
J’obtiens de lui ce que je veux;
Par ma force une âme innocente
Fait des prodiges merveilleux.
16
J’ai fait tous ces grands personnages
Qui commandaient aux éléments,
J’ai fait tous les plus grands ouvrages
De tous les lieux, de tous les temps.
17
Samuel forma le tonnerre,
Élie a mis l’air tout en feu,
Moïse entrouvrit mer et terre Par la foi
qu’ils avaient en Dieu.
18
L’un tire de l’eau d’une pierre,
Un autre arrête le soleil,
Tous ont la victoire sans guerre :
Ma force n’a rien de pareil.
19
C’est moi qui donnais l’allégresse
Aux apôtres persécutés,
Qui les faisais courir sans cesse
Malgré toutes difficultés.
20
Au milieu des plus grands supplices
Je faisais rire les martyrs,
Je leur donnais plus de délices
Que leur cœur n’avait de désirs.

21
Je leur faisais voir la couronne,
Les biens et les plaisirs des cieux,
Et que le Seigneur ne les donne
Qu’aux fidèles victorieux.
22
La Sainte Vierge n’est louée
Que pour sa foi dans le Seigneur.
C’est la foi qui l’a consacrée
La mère de son Créateur.
23
Écoute, écoute, créature:
Dieu même s’est servi de moi
Dans la grâce et dans la nature.
J’étais son bras, j’étais sa loi.
24
Il demandait pour l’ordinaire :
“Vous serez guéri, croyez-vous?
Sans la foi je ne veux rien faire,
Selon la foi je fais à tous.”
25
Je fais voir à l’âme fidèle
En un moment tout l’univers.
La mort et la vie éternelle,
Le ciel, la terre et les enfers.
26
Je suis la clef qui donne entrée
Aux mystères de Jésus-Christ,
Aux merveilles de l’empyrée,
Aux grands secrets du Saint-Esprit.
27
Je suis cette divine armure
Dont les vrais chrétiens sont armés,
Desquels, comme Dieu nous assure,
On éteint les traits enflammés.
28
Je suis le trésor ineffable
Du bon pauvre dans ces bas lieux,
Je suis l’avare misérable,
Nous nous détruisons tous les deux.
29
Je fais bien plus, qu’on le médite!
C’est moi qui fais les bienheureux,
Je fais sur terre leur mérite
Et leur degré de gloire aux cieux.
30
Je suis, dans l’Église visible,
Ferme appui de la vérité,
Très sainte, infaillible, invincible,
Malgré tout l’enfer irrité.
31
Mon Église est l’universelle,
Soumise en tout à Jésus-Christ;
Il n’est point de salut hors d’elle,
Et qui lui résiste périt.
32
Je déteste tout hérétique,
Le juif, le turc et le païen,
L’apostat et le schismatique,
Le seul catholique est mon bien.
33
Voici des motifs, qu’on appelle
Motifs de crédibilité,
Afin qu’on me soit plus fidèle
Comme à la pure vérité.
34
Mes vérités sont très croyables :
Par les saintes prédictions,
Par les miracles innombrables,
Par les belles conversions,
35
Par l’accord de tous les mystères,
Par la pureté de la loi,
Par les merveilleuses manières
Dont le monde a reçu la foi,
36
Par la fermeté de l’Église,
Par les chocs de ses ennemis.
Croyez donc d’une foi soumise,
Et tous les biens vous sont promis.
37
Recherchez-moi dans l’Évangile,
Je suis cachée en tous ses mots.
Il faut un cœur humble et docile
Pour m’y découvrir en repos.
38
Apprenez quelle est ma pratique
Pour m’avoir dans ma pureté,
Croyez tout; c’est être hérétique
De nier une vérité.
39
Croyez les vérités pratiques
Et celles qui ne le sont point.
Hélas! combien de catholiques
Sont hérétiques en ce point!
40
La foi simple est très belle et bonne,
D’un grand mérite et d’un grand prix :
Je ne veux pas que l’on raisonne
Sur les vérités que je dis.

41
Il faut croire avec grand courage
Malgré la chair, malgré les sens,
Malgré le démon et sa rage,
Malgré le monde et ses tyrans.
42
Soit qu’on menace ou qu’on caresse,
Soit même qu’on en vienne aux mains,
Professez la foi sans faiblesse
Devant les plus grands libertins.
43
Je suis un cadavre sans âme
Quand je suis dans l’oisiveté;
Je suis vive comme la flamme,
Mais je meurs sans la charité.
44
Gardez-vous d’une foi stérile
Qui croit tout et qui ne fait rien,
Mais vivez selon l’Évangile,
Croyez-le tout, faites-le bien.
45
Gardez-vous d’une tromperie
Qui croit de moment en moment.
On croit l’Évangile en partie,
On le fait imparfaitement.
46
Parmi des millions d’infidèles
Perdus par l’infidélité,
Rendez des grâces immortelles
D’avoir connu la vérité.
47
Fuyez les nouvelles doctrines
Et les hérétiques nouveaux:
Ils sèment des erreurs bien fines
Qui causent partout de grands maux.
48
Ne donnez pas créance aux fables,
Aux histoires sans fondement;
Pour les histoires véritables,
Croyez-les, mais pieusement.
49
Contentez-vous de ma lumière,
Ne cherchez point les visions,
Et de l’Église votre mère
Embrassez les décisions.
50
Croyez Jésus dans son vicaire,
Dans tout ce qui touche à la foi,
Et prenez ce qu’il dit en chaire
Comme un oracle et sûre loi.
51
Le propre esprit est diabolique,
Défiez-vous de son éclat;
C’est lui qui forme l’hérétique,
Le schismatique et l’apostat.
52
Vous me rendez beaucoup de gloire,
Si vous enseignez aux petits
Tout ce qu’ils doivent faire et croire
Pour acquérir le Paradis.
53
Faites souvent cette prière:
Augmentez-moi la foi, Seigneur,
Afin qu’elle aille tout entière
De mon esprit jusqu’à mon cœur.
54
Donnez-moi la foi simple et pure
Qui croit tout sans voir ni sentir,
Malgré les sens et la nature
En leur donnant le démentir.
55
Priez pour moi, Vierge fidèle,
Augmentez ma foi seulement,
Afin qu’à la vie éternelle
Je vous voie en Dieu clairement.
56
Je crois d’une foi très soumise
De tout mon cœur, sans contredit,
Tout ce que croit la sainte Église,
Parce que c’est Dieu qui l’a dit.
57
Je crois ce que dit le saint Père,
Malgré les fins suppôts de l’enfer,
Il est mon chef et ma lumière, Je ne
vois goutte, il voit très clair.
58
Seigneur, en tout, je veux vous croire,
Mais augmentez toujours ma foi,
Afin que je voie en la gloire
Plus clairement ce que je crois.
59
Faites gronder le doux tonnerre
De votre Évangile en tous lieux,
Que la foi par toute la terre
Rende votre nom glorieux.

Dieu Seul